Cet exposé n’a pas pour dessein de vous présenter la période covid, comme un épisode sombre de l’histoire de l’humanité, nous menant de manière irrémédiable à un chaos. Bien au contraire, il s’agit ici de dépasser les discussions relevant bien souvent du “café du commerce” ayant trait au domaine de la politique et de l’économie afin de voir quels sont les fruits que nous pouvons tirer de cette situation. En ce sens, nous nous placerons sur les plans, peu souvent explorés de la philosophie et de la métaphysique. Pour ce faire et dans un souci de clarté, il convient de définir, ce que signifie chacun de ces deux termes.
La philosophie est communément définie, comme étant: “l’amour de la sagesse.” Posons- nous alors la question: de quelle sagesse s’agit- il? Car, il en existe tant et plus. Les textes bibliques eux- mêmes, ne se hasardent pas à la définir. Ils nous indiquent uniquement où nous pouvons la trouver: “A la croisée des chemins”. Souvenons- nous que primitivement, la “sofia” ne désignait pas une connaissance, une démarche intellectuelle, mais, un savoir- faire. C’est ainsi, que l’on parlait de la sofia du cordonnier, du potier… C’est pourquoi, il me semble plus approprié de définir le terme philosophie comme étant: la sagesse de l’amour, c’est- à- dire, la recherche en toute chose de l’unité, de l’harmonie, et de tendre toujours à: “réunir ce qui est épars”. Car, l’amour est le chemin qui mène à la connaissance.
Quant à la métaphysique, signifiant: autour = méta, de la Nature = physis; elle peut être définie, comme étant: la science des principes, la théorie des idées. En tout état de cause, elle tend à corriger la Nature, afin qu’elle redevienne comme avant la Chute et ainsi, faire coïncider l’oeuvre de l’homme avec l’Oeuvre de Dieu. En ce domaine, nous pouvons considérer que les sciences humaines ont été mises à rudes épreuves par la Puissance divine, les forces universelles et naturelles, brutales et imprévisibles. L’humanité tout entière a, dès lors, été plongée dans la confusion et a rendu bien des humains “maboul” =déluge.
Toutefois, avant de poursuivre la présentation de cet exposé, je préciserai deux points. En premier lieu, j’indiquerai que je vis au quotidien trois passions, à savoir: l’alchimie, la kabbale et l’étude de l’hébreu biblique. A ce titre, cet exposé est en quelque sorte, le reflet de la compréhension que j’ai actuellement de ces trois “disciplines” et de l’application que j’en fais.
En second lieu, je préciserai que, sur le plan spirituel, j’ai choisi de suivre la Voie christique, en dehors de tout dogme religieux. Cela ne signifie pas que je sois un opposant aux dogmes; d’ailleurs, je ne crois pas en l’adogmatisme; car dire: “je suis adogmatique, c’est déjà un dogme”.
Cet exposé est divisé en deux grandes parties (philosophique, métaphysique); chacune d’elles étant subdivisée en trois sous- parties.
I. Sur le plan philosophique
Nous aborderons l’étude de trois concepts, à savoir: ceux de liberté, de temps et de sacré.
A. Qu’est- ce que la liberté?
La liberté peut être regardée de deux façons: soit, d’un point de vue juridique et apparaît alors, comme le droit de faire ou de ne pas faire. Ainsi, je m’octroie la liberté de faire ceci et de ne pas faire cela, de circuler où bon me semble, de répondre ou non à une question… Cela peut même aller jusqu’au célèbre sloggan scandé dans les rues des grandes villes en 1968: “Il est interdit d’interdire”. Ici, est promue l’idée selon laquelle la liberté est un droit absolu, sans borne, au risque même de porter atteinte au respect d’autrui. Depuis lors, la liberté apparaît d’avantage, comme étant un droit acquis, parce que fondamental et inaliénable; faisant ainsi de ce concept, un droit statique, rigide, mais aussi, cassant. Souvenons- nous de la fable de Jean De La Fontaine: “le chêne et le roseau”. N’acceptant plus la possibilité d’involuer, le concept de liberté en tant que droit, ne peut donc plus évoluer. Les différents gouvernements se servent même de cette rigidité comme levier, afin d’assurer l’application de leurs politiques, prévenant: “si vous ne vous faites pas vacciner, peut être ne pourrez- vous plus circuler librement à l’avenir”. La frustration, l’angoisse, parfois même la révolte s’installent dans les esprits. Les sujets du droit à la liberté en deviennent ses objets.
La fausse couronne: le corona, qui est descendu sur la royauté= malkhuth et qui précède à juste titre, la descente de la vrai Couronne =Kéthèr, nous enseigne, avant de nous y forcer, qu’il est grand temps, voire même urgent, que nous changions de paradigme, de comportement les uns envers les autres. En ce sens, Marc Alain Ouaknin a pour habitude de dire: “je rencontre Dieu dans le regard de l’autre” et nous, qui rencontrons- nous? Puisque nous ne prenons déjà plus le soin de nous voir nousmêmes; les impératifs de notre agenda ayant pris le pas sur les aspirations de notre coeur/ conscience, le Ib des Egyptiens ou de notre coeur de Sagesse, le Khokhmahlèv des Hébreux.
Cependant, il nous est possible de vivre la liberté, non plus comme un droit, mais comme un sentiment. Mais, qu’est- ce qu’un sentiment? Il est un état d’être sans cause, durable, et qui n’est pas particulièrement lié à un événement précis. Il peut être plus ou moins permanent, sans pour autant, que nous le ressentions toujours de façon consciente. Il se distingue en cela de l’émotion, qui est un état qui survient dans la conscience, en réaction à un événement particulier (colère…). Ainsi, le sentiment que nous avons d’être libres, malgré les restrictions, les interdictions qui nous sont imposées par des circonstances extérieures, nous permet de sortir de Mitsraïm = le pays des enfermements (traduit bien souvent à tort par : Egypte) et ce où que nous soyons, quoi que nous fassions. Cela nous permet de prendre de la hauteur par rapport à toute situation et de ne plus être des dominés, placés sous le joug de la peur, de la suspicion, source du mal- être, lui- même, source de nombreuses maladies sur les plans physiques et / ou psychologiques; mais, des dominants considérant toute situation non pas comme une réalité, mais bien, comme une actualité composée d’une succession d’événements éphémères.
Pour terminer sur ce point, rappelons- nous le proverbe chinois, qui énonce: “l’huître ne fait sa nacre, que lorsqu’elle est blessée”.
B. Comment pouvons- nous définir ce qu’est le temps?
Un philosophe grec a dit, qu’il savait ce qu’était le temps; mais, lorsqu’on lui demandait ce que c’était, il ne le savait plus. Or, la période dans laquelle nous vivons, nous enseigne que le temps n’est pas ce que nous pensions qu’il est. En effet, jusqu’alors, nous entendions: “Le temps passe de plus en plus vite”, “Je n’ai pas le temps de faire tout ce que j’avais prévu”, “Il me faudrait des journées de 30 heures”. Aujourd’hui, le temps semble s’être arrêté: un lundi est comme un samedi… Un certain nombre d’entre nous ne ressent plus le besoin de modifier la façon de s’habiller en fonction de son activité: le petit- déjeuner, le télétravail, c’est du pareil au même. Or, le temps se moque bien du corona et des mesures gouvernementales. En conséquence, c’est ailleurs que nous devons trouver la réponse.
Voyons brièvement ce qu’en disent ceux qui se sont penchés sur la question.
Les alchimistes considèrent le temps, comme relevant de la création mentale. En ce sens, le Kybalion, ouvrage qui présente les sept lois hermétiques, énonce: “le Tout est Esprit; l’Univers est mental” (pour mémoire rappelons les autres principes: le mentalisme, la correspondance, la vibration, la polarité, le rythme, la cause et ses effets, le genre). Cela signifie, que le temps est à la fois subjectif (long/court, agréable/ désagréable) et objectif, puisque par notre conscience et non par notre mental, nous pouvons le modeler et même en faire un instrument de contrôle des événements que nous vivons. A ce titre Eugène Canseliet, alchimiste du 20ème siècle n’a- t-il pas affirmé: “le temps, c’est de la matière”. Puisqu’il en est ainsi, nous pouvons, au moyen de notre conscience, telle une boule de chewing gum, l’étirer, le comprimer. La conscience peut être regardée, comme étant un “espace” infini, contenant nos perceptions nées de nos croyances plus ou moins limitantes: “je vois, ce que je crois” (“Rentre chez toi! Qu’il te soit fait comme tu as cru.” Matthieu VIII, 13). L’espace apparaît ici, comme étant infini et fixe et le temps, comme éternel et volatil.
Les physiciens quant à eux, ne diffèrent pas sur le fond de la vision que se font du temps les alchimistes. En effet, pour eux, le temps est un et indivisible et c’est notre mental qui, pour des raisons d’organisation de notre vie quotidienne, le subdivise en passé, présent et futur et, qu’en agissant consciemment sur l’un d’eux, nous pouvons agir sur les deux autres.
Au quotidien et sur un plan pratique, nous pouvons considérer le temps sur trois aspects:
- le temporel qui est la structure de temps la plus utilisée par nombre d’entre nous. Il s’agit d’un temps linéaire qui se compose d’un début (naissance) et d’une fin (mort); pour ceux qui vivent ainsi, le temps semble passer et même parfois, s’accélérer vers la fin; on peut le prendre, le gagner, le perdre. Dans ce cas, la matière domine l’esprit.
- le perpétuel, possède quant à lui, une structure verticale: un début, pas de fin. Le temps devient un moyen d’élévation, d’évolution. C’est celui vécu par les Hébreux au temps biblique faisant Korban, c’est- à- dire, faisant des sacrifices trois fois par jour, dans le but de s’approcher de Dieu.
- l’éternel, dispose d’une structure circulaire. Le temps étant alors cyclique, à chaque tour de roue, il nous présente la même chose jusqu’à ce que nous le corrigions, le perfectionnions, avant de nous proposer de passer à un autre cycle.
C’est dans cet esprit, que pour ma part je vis chaque semaine, me fondant sur le schéma biblique du 6 jours + 1 de la Création. Le jour Un, je me fixe un objectif et mets tout en oeuvre afin d’y travailler; les 2ème, 3ème, 4ème, et 5ème jours, j’y travaille; le jour Six, j’achève l’oeuvre; le 7ème jour, je ne me repose pas, mais, je cesse d’y travailler, afin de contempler mon oeuvre, tel le peintre son tableau. Si je suis satisfait: Qitov (donc complet), je place le cadre; dans la négative, je remets l’ouvrage sur le métier.
En ce sens, espérons que le corona fasse passer nombre d’humains, de l’horizontalité à la verticalité.
C. Rétablissons le sacré en nous!
Mais, qu’est- il exactement? Pour certains, le sacré s’oppose au profane. Ce qui n’est pas exact; car, le terme initial était “profanum”, désignant celui qui est devant le “fanum”. Or, celui- ci était un espace compris dans un cercle dans lequel, le rituel se déroulait. En conséquence, même si le profanum n’était pas admis à participer au rituel, ni même, autorisé à en connaître les Mystères, il n’en assistait pas moins au déroulement du rituel; il voyait et entendait tout. C’est pourquoi, la valeur du sacré doit être cherchée ailleurs. En effet, partout où on accorde une place au sacré, les incivilités disparaissent pratiquement; le respect et la bienveillance règnent en maîtres; plus besoin d’une législation contraignante, le coeur/ conscience s’impose.
En ce sens, le Rav Ben Shéthrith enseigne: “respecter l’autre, c’est lui permettre d’exister avec ses différences.” Quant à Lao Tseu, parlant de la bienveillance, dit: “un mot prononcé avec bienveillance engendre la confiance; une pensée exprimée avec bienveillance engendre la profondeur; un bienfait accordé avec bienveillance engendre l’amour”.
Dès lors, nous pouvons en conclure, que le sacré appartient au domaine de l’âme et non à celui de l’intellect. Ainsi, nous regardons nos plantations; nous les trouvons belles et soudain, nous éprouvons le sentiment qu’elles manquent d’eau. C’est ici l’expression du sacré, qui nous fait prendre la décision de les arroser.
Le corona nous enseigne que lorsque le sacré disparaît pratiquement des relations de l’homme vers l’homme, de l’homme vers la Nature et vers l’Univers; nous devenons plus vulnérables à la peur, née des aléas de la vie; car, nous ressentons alors, que nous sommes seuls. Par ailleurs, des législations contraignantes se mettent en place pour tenter d’installer un semblant de respect et tout cela finit par nous peser.
II. Sur le plan métaphysique
Nous allons à présent, aborder les thèmes de la vie, de la conscience, des égrégores.
A. Qu’est- ce que la vie?
Jusqu’à présent, je n’ai trouvé aucune définition qui me satisfasse. Dans certaines d’entre elles, la vie apparaît comme un processus, un mécanisme d’échange; dans d’autres, elle est présentée comme un phénomène naturel. C’est prendre l’effet pour la cause. Car, la nature est la manifestation de la vie et tous les phénomènes et les échanges qui se produisent, font de nous dans certains cas des témoins et dans tous les cas des bénéficiaires. La vie est une essence qui ne se trouve pas au niveau de la “physis” = Nature; mais, autour d’elle, c’est- à- dire sur un plan métaphysique et émane pour certains de Dieu pour d’autres de la Source “Aïn”= oeil, pour d’autres enfin, du Cosmique. Cette essence se densifie progressivement en descendant dans la matière, pour finalement devenir substance, contenue dans le sang, la sève. Or, les Ecritures nous éclairent, mais aussi, nous mettent en garde à ce sujet.
En effet, lorsqu’en français nous lisons les premiers chapitres de la Genèse, il nous est dit, qu’au centre du Gan Eden, se trouvait l’Arbre de la Vie. Cependant lorsque nous nous reportons au texte hébreux, nous trouvons le mot “Ets haKhayym” = l’Arbre des Vies, dont l’idée nous est suggérée par une faute d’orthographe volontaire, c’est- àdire, par la présence de deux Yod au sein du mot: “Khayym”. Il y aurait donc, une vie d’en- haut et une vie d’en- bas, les deux devant être connectées l’une avec l’autre. A défaut, ce qui est dénommé la “Néphèshkhayah” en un mot; devient “Néphèsh” = âme, dépourvue de vie = “khayah”. La vie d’en- bas n’étant plus alimentée par sa Source, l’humain est pareil à une rivière coupée de sa source et dont l’eau = le sang, finit par stagner; puis, croupir pour enfin, se transformer en bouillon de culture.
Le corona nous enseigne, combien une vie terrestre coupée de sa Source créatrice est fragile, sans consistance. Par ailleurs, ces mêmes Ecritures nous mettent en garde: Genèse III, 24, dans la version André Chouraqui: “Il expulse le glébeux et fait demeurer au levant du Jardin d’Eden les Chérubins et la flamme de l’Epée tournoyante, pour garder la route de l’Arbre de Vie”; afin que l’homme ne s’en empare ou même n’y touche. Pour ma part, sur le plan humain, l’Arbre de Vie est figuré par notre ADN et le corona a tenté l’homme et ce dernier n’a pas résisté. Sa peur, sa détresse et sa méconnaissance des Lois supérieures, l’ont fait mettre au point et utiliser la thérapie génique. Espérons que cet empressement de la part des gouvernements et le manque de discernement des milieux scientifiques entre le blé et l’ivraie, ne soient pas la cause d’une seconde chute, qui pourrait être fatale pour l’humanité.
B. Quid de la conscience?
Pour compléter ce qui a précédemment été dit à son sujet, nous pouvons voir la conscience comme un cristal qui, plus il est pur et transparent, mieux il laisse passer la Lumière de l’âme et c’est ainsi, que la conscience peut se structurer. Celle- ci est l’élément fondamental et nécessaire à l’évolution humaine. Cette dernière peut se subdiviser en trois phases ou Oeuvres, si nous utilisons un langage alchimique:
- La première phase ou Oeuvre au noir est constituée d’expérimentations duelles nous permettant de discerner ce qui est constructif pour nous, de ce qui ne l’est pas.
- La deuxième phase ou Oeuvre au blanc, consiste à nous nettoyer de nos blessures, croyances limitantes, conditionnements.
- Enfin, la troisième phase ou Oeuvre au rouge, aboutit à la structuration de notre conscience. Alors, nous sommes en mesure de nous réaliser.
Souvenons- nous, que l’égo qui fait partie de la conscience non- structurée et qui est en conséquence non constructif, doit lui aussi faire l’objet d’une évolution.
Toutefois, nous pouvons également distinguer d’une part, l’existence d’une conscience collective, qui est composée de toutes les croyances limitantes établies par un groupe humain. Elle inculque, c’est- à- dire, met dans la mémoire de chacun de ses membres, ce qu’il est possible et impossible de faire, de penser. En Occident, il s’agit d”une conscience fondée sur le rationalisme. En d’autres lieux, ce peut être la croyance en des pratiques dites magiques, telles: l’envoûtement, le mauvais oeil… Il s’agit d’une conscience statique difficile à modifier.
Il existe d’autre part, une conscience individuelle qui, si elle n’est pas totalement soumise à la conscience collective, est dynamique pouvant ainsi évoluer. Elle est alors en ce cas, un état d’esprit (Epître Romains); c’est une connaissance intuitive , qui vient du plus profond de nous- mêmes. Cependant, le grand danger pour l’humanité, est d’ignorer cette forme de conscience. Chez l’homme, c’est de la malveillance: “ne déplace pas la borne ancienne, que tes pères ont posée” (Proverbes, XXII, 28) car, par la tromperie, cette borne voire même ces bornes, peuvent être bougées. La conscience de l’individu peut alors, soit se corrompre, soit s’égarer ou se fausser.
Le corona nous enseigne, que la conscience collective peut jouer ce rôle destructeur, par la manipulation du mental et les média en ont usé et abusé, dès le début de la période en question. En promouvant une politique de la peur, de la suspicion menant parfois même à la pratique de la délation, ils ont installé, fixé le virus dans le mental de bien des individus, le plaçant ainsi, sur un trône de choix. La liberté de conscience de chacun d’entre nous avait déjà commencé à être érodée en touchant en particulier le corps médical, en ce qui concerne la liberté de conscience, en interdisant aux médecins de refuser de pratiquer l’avortement ou l’euthanasie. Aujourd’hui, ce que je dénome, la dérive dans la pensée unique, s’est un peu plus étendue puisqu’elle touche toute personne désirant critiquer publiquement la politique de vaccination des différents gouvernements. Ce qui constitue à ce titre, un non- respect des règles posées par les dix articles constituant ce que l’on appelle: ”le code de Nuremberg de 1947”, à savoir, l’article 1 du dit code, qui stipule expressément: “le consentement volontaire du sujet humain est absolument essentiel. Cela veut dire, que la personne intéressée doit jouir de sa capacité légale totale, pour consentir qu’elle doit être laissée libre de décider, sans intervention de quelque élément de force de fraude, de contrainte, de supercherie, de duperie ou autres formes de contraintes ou de coercition. Il faut aussi, qu’elle soit suffisamment renseignée et connaisse toute la portée de l’expérience pratiquée sur elle, afin d’être capable de mesurer l’effet de sa décision. Avant que le sujet expérimental accepte, il faut donc le renseigner exactement sur la nature, la durée et le but de l’expérience, ainsi, que sur les méthodes et moyens employés, les dangers et les risques encourus et les conséquences pour sa santé ou sa personne qui peuvent résulter de sa participation à cette expérience…”
Pour ma part, la conscience représente sur un plan pratique, pour chaque individu, à la fois la materia prima sur laquelle il doit travailler et la pierre philosophale, qui est l’objet de son évolution.
C. Les égrégores
Le terme: “égrégore”, ne se trouve pas défini dans les dictionnaires usuels. Il proviendrait de: “grégaire” et c’est dans le domaine de l’ésotérisme que nous en trouvons plusieurs significations. Pour Omraam Mikhaël Aïvanhov (1900-1986), il s’agit: “d’un être psychique émané par une collectivité, formé par les pensées, les gestes, les fluides de tous les membres, qui travaillent dans le même but”. Pour d’autres auteurs, il s’agit: “d’un rassemblement d’entités terrestres et supra- terrestres, constituant une unité hiérarchisée, mue par une idée force”.
Dans tous les cas, un égrégore naît d’un dogme qui peut être philosophique, religieux, politique, économique et même sportif. C’est ainsi, qu’il existe en permanence des combats d’égrégores qui se déroulent dans l’invisible et dont nous vivons les manifestations, les effets sur le plan du visible.
La plupart des dogmes, que nous soyons en accord avec eux ou non, recèlent en eux- mêmes une perle; mais, qui est trop souvent ternie par ce qu’en font par la suite les hommes, voulant en tirer des avantages personnels ( richesse, domination, vengeance…). C’est pourquoi, il me semble qu’avant de juger et de condamner de manière rédhibitoire un quelconque dogme, il nous faut nous efforcer de dégager cette perle de la boue, dans laquelle elle est enfouie. En ce sens, Louis Cattiaux, un peintre hermétiste de la première moitié du XXème siècle, affirme dans son ouvrage, le Message Retrouvé, au livre XVIII verset 7’: “les écorces innonbrables de la Création attirent les hommes, bien mieux que l’amande substancielle, qui y est enfermée”.
Par ailleurs, un égrégore étant formé par des pensées, lorsque nous ne cessons pas d’y faire référence, même si nous nous y opposons, nous finissons paradoxalement par le renforcer. C’est pourquoi, il ne convient pas de manifester contre la guerre, mais plutôt, pour la paix si nous voulons voir cette dernière régner sur la terre.
Or, la conscience collective peut être vue comme une forme d’égrégore composé d’éléments disparates, pesant comme une chape de plomb sur l’individu et mettant tout en oeuvre pour l’empêcher d’exercer sa liberté de conscience par le moyen de pression continu.
Le corona nous enseigne en ce domaine que, lorsque dans un égrégore, les entités supra- terrestres créées par le dogme et les pensées, acquièrent une part trop importante de domination, il en devient étouffant pour tous les humains et même, pour ceux qui constituent ces entités terrestres, en paralysant leurs actions et en mettant sous l’éteignoir l’évolution de la pensée.
Je concluerai cet exposé en rappelant succinctement les six enseignements que nous pouvons retirer de cette période. Puis, je vous livrerai deux citations de Pierre Rabbi, sur lesquelles nous pourrons tous méditer longuement.
Il nous est enseigné que:
- Nous devons développer en nous le sentiment de liberté, afin que nous ne soyons pas atteints dans notre être par les différentes restrictions inhérentes à la situation particulière que nous vivons actuellement.
- Nous devons revoir et modifier notre rapport au temps, afin que nous soyons désormais, le sujet et non plus l’objet de notre vie.
- Nous devons rétablir en nous et autour de nous le sacré, afin que nous retrouvions la voie du respect et de la bienveillance envers toutes choses, tous et chacun.
- Nous devons étendre le sacré à la vie, afin que l’intégrité de notre corps et de tout notre être soit sauvegardée.
- Nous devons vivre dans l’idée de l’expansion perpétuelle de notre conscience, afin que nous soyons en mesure de maîtriser toute situation.
- Nous devons nous appliquer à obtenir une perception claire de toute situation afin que nous ne soyons pas tentés de céder à la séduction d’un quelconque égrégore, susceptible de nous faire quitter le chemin que nous avons librement consenti de suivre.
Enfin, Pierre Rabbi nous adresse ce conseil: “lorsque nous sommes nourris intérieurement de beauté et de satisfaction, tout cela génère en nous de l’énergie, pour ensuite répondre aux difficultés de la vie”.
Puis il nous avertit: “manger bio et vous chauffer au soleil, c’est bien! Mais, la vraie transformation, c’est de ne plus exploiter votre prochain”.
Il me semble en final, que cette période nous offre l’occasion de vivre un merveilleux temps d’écoute: “celui qui a des oreilles, qu’il entende” (Matthieu, XI, 15).
Patrick Noblet,
Bruxelles, le 5 mai 2021.